Billy dit à son frère Julian (Ryan Gosling) que ce soir il part rencontrer le diable. Et effectivement, Billy viole et tue une fillette de 16 ans. Un flic alors très spécial, Chang, se charge de son cas en laissant le père de la violée tuer son agresseur. C’est le début d’une spirale de vengeance que compte bien mener à terme Crystal (Kristin Scott Thomas) la mère de Billy et Julian.
Ce dernier reste en tout cas très silencieux : semblant vouer une haine interne à son frère mais aussi sa mère qui aurait abusé d’eux deux quand ils étaient petits. Mais une mère reste une mère : et ce que Crystal commande, Julian exécute. Tant bien même cela impliquerait d’affronter un adversaire plust terrifiant et fort que soi.
Très contemplatif, à l’instar de Drive du même réalisateur, Only God Forgives bénéficie de superbes plans et d’une bande originale soignée aux petits oignons. Seulement voilà : le rythme est très lent et, surtout, l’intrigue est d’une simplicité alarmante. Pourtant les thèmes sont là, dénotant par leur noirceur, mais parviennent jamais à être véritablement exploités. La faute à une photographie certes sublime mais qui étouffe la narration et l’immersion du spectateur.
Ajoutez à ça nombre de séquences hasardeuses et qui semblent faire partie d’un délire de l’auteur et d’une non-volonté de sa part à en faciliter la lecture. Dommage car les personnages ont clairement une présence et certaines scènes sont superbement filmées : seulement on s’ennuie ferme. Ryan Gosling a d’ailleurs encore moins de lignes de dialogue que dans Drive malgré une bonne prestation (idem pour la superbe Kristin). Dommage dommage.