Une distinction qui ne changera malheureusement pas grand chose à son sort. Car cela fait maintenant trois ans, soit depuis juin 2012, que Raif Badawi a été condamné à dix années de prison + 1000 coups de fouets. À savoir 50 coups par semaine et cela pendant 6 mois. Or, son état de santé étant critique, Raif n’a été fouetté qu’au tout début de sa sentence. Ce qui n’a pas empêché les autorités saoudiennes de planifier, dès demain, une nouvelle séance de coups de fouets. Rappelons que le blogueur a été condamné pour « Insultes à l’Islam » via son blog en ligne.
En clair, Raif n’aurait jamais dû appeler à la liberté d’expression et la liberté de culte dans un pays où l’islam est considéré comme la religion d’Etat. Depuis, de nombreux appels à sa libération ont retenti à travers le monde –> sans succès. Quant à sa femme et ses trois enfants, ceux-ci résident en lieu sûr au Canada en attendant un éventuel retour de Raif. Dans tous les cas, je ne compte pas sur nos gouvernements pour avoir le moindre impact dans sa libération. Et pour cause : ceux-ci sont bien trop occupés à signer deals sur deals avec la monarchie pétrolière. Qu’importe si, au passage, les droits de l’homme se font piétiner sans merci.