Ce matin, une plainte groupée a été lancée contre le laboratoire Sanofi pour ne pas avoir rempli son devoir d’information. À savoir que l’un des médicaments qu’il commercialise, le Dépakine, utilisé contre les troubles épileptiques et bipolaires, présente de sérieux risques pour les femmes enceintes. Notamment —> Des risques de malformations à l’égard des futurs enfants ainsi que des troubles neurodéveloppementaux. En France, ce sont 14.000 femmes qui auraient été exposées à la molécule mise en cause (valproate de sodium) entre 2007 et 2014. Rappelons que la possibilité d’intenter des actions de groupe n’a été introduite par la législation française que très récemment (décembre 2015).
Dépakine: lancement d’une action de groupe contre Sanofi pic.twitter.com/zLTRGqWP1L
— Agence France-Presse (@afpfr) 13 décembre 2016
Dans un premier temps, cette action a pour but d’aboutir à un règlement à l’amiable histoire de s’éviter une longue période de procès juridiques. Sanofi a quatre mois pour répondre. Au-delà, l’association de victimes sera en droit de saisir le tribunal de grande instance de Paris. Un procès qui serait long mais nécessaire tant la faute du laboratoire dans le cas du Dépakine semble lourde —> Celui-ci ayant eu connaissance des risques depuis le début des années 80. Ce qui ne l’a pas empêché de jouer la carte de l’ignorance durant toutes ces années. Le 15 novembre dernier, l’Assemblée nationale a autorisé la création d’un fond d’indemnisation pour toutes les victimes de cet antiépileptique. En espérant que celles-ci soient prises en charge le plus rapidement possible. Ce type de pratique est tellement ignoble.