
Quel arc ! Voir Sweet Mask renoncer inconsciemment à sa beauté pour sauver des vies est un gros pas en avant pour le personnage. Sans nul doute, les mots de Saitama ont eu une grande importance sur sa psyché. Ce monstre en lui qu’il voulait cacher à tout prix n’a finalement eu pas de poids lorsqu’il a fallu faire ce qui était juste. Quand bien même la perception du grand public et de ses fans risque d’être tout autre. Il n’y a qu’à voir la réaction de cette dame qui, à la vue de Beaut, hurle de dégout. Suivi rapidement par le reste du public. Pas étonnant que, dans ces conditions, Sweet Mask ne parvienne plus à reprendre son ancienne apparence. Pire, sa conscience semble lui échapper. Ce qui pourrait signifier le pire eu égard à ses futurs actes. Rappelons que la monstrification est un processus complexe mais similaire à l’héroification. Plus notre corps et notre esprit est traversé par des émotions, plus le métabolisme en ressort affecté. En bien ou en mal. Tout dépend de la nature de ces dites émotions.

Si elles sont mauvaises et trop centrées sur l’égo, le monstre prend le dessus. Si elles sont bonnes et centrées principalement sur le bien d’autrui, le héros s’impose. Le cas de Beaut est particulier puisqu’une partie de ses intentions sont pures mais pas toutes. Cette obsession de l’apparence qui l’anime du fait de son ancien visage travestit ses intentions et le rend propice à faire du mal. On l’a bien vu lors de l’arc de l’Association des Monstres où il aurait tué les mercenaires de Narinki (possédés par un monstre) si Iairon, Okama et Bushi ne l’en avaient pas empêché. Espérons que Saitama, bien conscient de ce qui est en train de se dérouler, intervienne à temps. Pour faire en sorte que ce monstre ne puisse plus imposer ses hantises sur l’homme. Quelle aura, au passage ! La mise en scène est impeccable et, encore une fois, l’écriture s’avère maîtrisée comme il faut. À dans deux semaines !
