
Le fait que Sweet Mask, anciennement Secret Mask, ait auparavant été « moche » est très intéressant. Je ne m’attendais pas à être agréablement surpris par le chara dev du héros N°1 de la Classe A et pourtant, nous y voilà. Mais revenons trois années en arrière. À cette époque, Beaut, car tel est son nom, souffrait d’un complexe d’infériorité sévère dû à son apparence. Cette hideuse créature qu’il apercevait à chaque fois que son regard croisait un miroir. En vue de compenser sa « laideur », Beaut décida de s’inscrire à l’examen de héros. L’Association des Héros venait alors tout juste d’ouvrir. Ne souhaitant pas que l’on voit son visage, Beaut fit en sorte de porter un masque à chacune de ses apparitions en tant que héros. Et, très vite, une communauté de fans s’amassa autour de lui. Craintif à l’idée qu’on le démasque, le jeune homme d’alors n’hésita pas à voler et détruire les informations qu’il avait donnés lors de son inscription. « Puis j’ai été promu à la classe B et j’ai décidé de me nommer Secret Mask ».

Peut-être en réponse à son anxiété et sa crainte d’être un jour démasqué, le corps de Beaut devint de plus en plus puissant. Jusqu’à ce jour où, fatalement, un monstre finit part briser son masque au beau milieu d’une bataille. « Ce que j’entendis alors ne fut pas des cris de dégoût mais des liesses de joie ». Sans même s’en rendre compte, son visage avait totalement changé. Pour nous-autres, lectrices et lecteurs, la causalité est évidente. Qu’il s’agisse des héros ou des monstres, ce phénomène de « monstrification » leur a permis de devenir des êtres hors normes. Et Saitama l’a également vécu mais à un degré… infini. Enfin ! Voilà pourquoi Sweet Mask n’entend pas devenir ce héros exemplaire que tout le monde aspire d’être. Parce qu’il continue de se voir en hideuse créature et, par conséquent, en « fraude ». Il me tarde de voir la réponse de Saitama qui, malgré lui, s’est retrouvé embarqué dans ce monologue épuisant (mais intéressant).
