« À condition que cette alliance soit suivie d’une transition politique en bonne et due forme ». Et 4 ans, 8 mois et 10 jours après le début du conflit syrien et l’opposition occidentale au régime de Bachar el-Assad, nous voilà prêts à travailler avec celui que François Hollande n’hésitait pas à qualifier de « Dictateur sanguinaire ». Ce qu’il est probablement. En témoigne la répression dans le sang des premières manifestations civiles en faveur de l’installation d’un régime démocratique en Syrie. Dont cette dizaine d’enfants torturés et tués pour des graffitis contestataires. Ces morts resteront, par ailleurs, à jamais marquées dans les mémoires.
Les manifestations avaient alors redoublé en intensité et les répressions en ont fait de même. Ce qui poussera la communauté internationale à intervenir et cela tant bien même certains des manifestants étaient déjà, à l’époque, liés à des groupuscules islamistes radicaux. Pourtant, et en dépit de tout sens logique, un soutien financier, logistique et militaire sera octroyé à l’ensemble des rebelles syriens dont une partie se muera par la suite en l’organisation terroriste Daesh. Presque 5 années plus tard, voilà le résultat : une politique du « moindre mal » où la France et les US s’apprêtent à s’allier à l’ennemi d’un plus grand ennemi. Tant de choses auraient pu être mieux faites. Tant de vies d’innocents auraient pu être épargnées.