Cybercriminalité et sites érotiques : Comment les Brouteurs ont fait chanter des pigeons

Qui sont ces « Brouteurs », ce nouveau groupe de criminels sévissant sur la toile et dont le délit de prédilection se trouve être « l’arnaque à la webcam »? La question est depuis longtemps réglée par la cyber-police : ils seraient basés en Afrique de l’Ouest et à l’origine d’arnaques tels que ce fameux mail où un héritage nous est proposé en échange d’informations bancaires. Mais alors en quoi consistent ces arnaques à la webcam? C’est au final si simple que tout le monde l’aura deviné

On vous fait chatter avec une femme à l’autre bout de la webcam et, après une courte discussion de forme, vous commencez à tenir des propos de plus en plus intimes pour au final vous amener à vous montrer réciproquement vos superbes corps. Et là c’est le drame : la vidéo est enregistrée par ces « Brouteurs », qui  menacent par la suite de la montrer à vos patrons ou à votre famille si vous ne souhaitez pas leur passer de l’argent. 

A la fois facile, anonyme, et rapide, cette arnaque a connu un réel boom en 2012 : la cyber-police ayant enregistré plus de 100 milles déclarations d’escroquerie de ce genre. Mais ce chiffre peut être une sous-estimation de nombre réel d’arnaques de ce genre tant la honte ressentie par les victimes est grande et peut les amener à garder le silence. Ce genre d’arnaques a d’ailleurs conduit Cédric, étudiant  marseillais de 17ans, à se suicider alors qu’il s’était déshabillé devant Jennifer qui l’avait ensuite pris en photo.

Pour éviter ce genre de tragédies, une association, Aven Europe, a été constituée, et se propose de traquer les vidéos ainsi que de sensibiliser le cyber-public. Rappelons que cette arnaque a rapporté au groupe des brouteurs plus de 5 millions d’euros de recette l’an dernier, recette avec laquelle ils ont pu acquérir montres et voitures de luxe qu’ils exhibent avec ostentation sur leur compte Facebook. Prudence donc

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