Annulation de spectacles en pagaille, interruption d’émissions TV, menace de suppression du Festival d’Avignon (soit le festival le plus important de l’été) : les intermittents du spectacle semblent bel et bien décidé à protéger leurs indemnités. Rappelons que derniers ne cotisent pas au même régime que les salariés et bénéficient de divers avantages comme une durée de travail requise moindre (507 heures de travail sur 10 mois contre 610 heures pour 28 mois) ou encore une rémunération plus avantageuse.
En outre, il leur est possible de cumuler salaire et indemnités chômage en vue de parfaire à l’inévitable précarité dûe aux métiers en soi. Or, avec la réforme que souhaite mettre en place le Gouvernement et le Medef, toutes ces mesures seraient revues à la baisse avec un système de plafonnement que les intermittents considèrent comme restrictif et injuste. Pour l’heure, il existe plus de 250 000 intermittents du spectacle avec un salaire annuel moyen s’élevant à 13 700 euros contre 18 400 pour les salariés du privé.