Nanamine a mis au point un système redoutable faisant appel à plus d’une centaine de personnes…pour un seul et même manga. 16 dessinateurs talentueux s’affairant à réaliser les meilleurs nemus, puis une centaine de lecteurs pour noter le plus convaincant d’entre eux, et enfin le dessinateur choisi pour mettre en vie tout ce beau monde. Avec cette nouvelle méthode, Nanamine espère, enfin, battre à plate couture Muto Ashirogi. Quitte à se servir des autres.
Vous devez le savoir, depuis le temps, mais Bakuman fait partie des meilleurs shonen et manga que j’ai pu lire. Mieux, c’est peut-être le seul manga qui m’insuffle autant d’énergie et de volonté de vaincre. En cause : une superbe alchimie entre la maitrise narrative de Tsugumi Ôba et le dessin aéré de Takeshi Obata. Rarement un sujet, qui plus est aussi original (l’univers des mangaka), n’avait été aussi inspirant et passionnant.
D’autant plus qu’on s’identifie pleinement aux personnages et à leur volonté de devenir les meilleurs. Puis cette émulation entre auteurs est superbe et montre qu’elle peut fonctionner même avec un élément aussi perturbateur que Nanamine. D’ailleurs, parlons-en de lui : Nanamine est l’archétype du mec talentueux mais qui, par péché d’orgueil, disperse et gâche ses forces dans des combats futiles.
Une leçon de vie tant les Nanamine bis fleurissent dans notre société d’aujourd’hui. J’ai également aimé qu’on reparle de l’oncle de Saikô, Tarô Kawaguchi. On voit bien, dans ce tome, combien sa persévérance et sa ténacité à vouloir réaliser son rêve étaient admirables et sources de motivation. Vraiment, si vous ne vous êtes pas encore mis à Bakuman, commencez tout de suite.