Jordan Belfort (Leonardo DiCaprio) n’est intéressé que par trois choses : l’argent, l’argent, et, le plus important, l’argent. Pourquoi ? Parce que l’argent permet de résoudre tous les problèmes en plus de s’accaparer le pouvoir, les femmes…et la coke. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour une bonne barrinette de poudrée dans la narine gauche. Seulement voilà, à force de vouloir s’enrichir sur le dos des clients, on finit par se brûler. Et se brûler méchant.
DiCaprio/Scorsese : avant même d’aller voir le film, je savais qu’il n’allait pas me décevoir. Et effectivement, il ne décoit pas. Réalisation hors paire, merveilleuse ambiance du Wall Street décomplexée des années 80’s, narration ciselée et cadencée au pas de course, Di Caprio au top (comme d’hab), et, enfin, des dialogues mythiques et des passages cultissimes.
Seulement voilà, quelques parasites subsistent. Ainsi, outre quelques longueurs, on a parfois du mal à comprendre certains choix de Scorsese. Exemple : la bande son. À un certain nombre de reprises, on se demande « Mais pourquoi ce morceau ? Et pourquoi à cet instant là ? Pourquoi de cette manière ? ». C’est assez dérangeant. Idem pour les personnages qui, à part DiCaprio et McConaughey (qu’on ne voit que trop peu), auraient mérité une meilleure construction.
Enfin, le montage souffre de curiosités qu’on n’arrive pas à saisir. Entre autre : quelques plans pas top, une mise en scène parfois instable, et un fil rouge qui peine à retrouver son chemin. Oui, tout ça ne représente qu’une poignée de défauts mais, quand on est face à un Scorsese, on ne badine pas. Pour cause : ce Loup de Wall Street reste l’un des films les plus réussis sur Wall Street et sa philosophie de vie toxique. Voire le plus réussi.
