Quel chapitre de folie ! Le dilemme de Sweet Mask face à ce monstre qui a d’ores et déjà atteint le niveau de Dragon ne pouvait pas être plus limpide. Car autour de lui se trouve une foule immense ainsi qu’une pelleté de reporters aux caméras rivées sur lui. Si Beaut souhaite survivre et sauver un grand nombre de vies, il va lui falloir le courage d’être soi. Autrement-dit, laisser tomber le masque et devenir un monstre de laideur. Revenir au départ. Perdre tout la gloire et la reconnaissance du public pour sa beauté superficielle. Pour autant, comme l’a dit Saitama, « Est-ce qu’il ne s’agit surtout pas d’accomplir ce qui est juste ? Plutôt que de se préoccuper du regard des autres ? ». Ce que ne parvenait même pas à comprendre Sweet Mask semble désormais faire sens. Au diable les apparences lorsqu’il s’agit de continuer à vivre. Au diable le paraitre lorsqu’il s’agit de sauver des vies. Pesky Clown est actuellement aux anges mais il va redescendre très vite sur terre. Ou plutôt en enfer.
Au niveau de la mise en scène et du dessin, c’est un sans faute de la part de Yusuke Murata. Le niveau de détail, les perspectives, l’agencement… Quel plaisir visuel ! Et, bien sûr, la narration se révèle parfaitement imbriquée. ONE oblige. Les voir aussi bien synchronisés sur un passage aussi important fait plaisir à voir. Il me tarde de découvrir comment le courage d’être soi de Sweet Mask sera accueilli par ses fans. Quand bien même je ne me fais pas d’illusions. La plupart d’entre eux sont probablement obsédés par le paraitre et ne pardonneront pas à leur « modèle » d’être « laid ». Mais c’est peut-être un mal pour un bien. Depuis son introduction, Sweet Mask a toujours été dans une situation de mal être. Peut-être est-il temps pour lui de s’accepter pleinement. Et de s’entourer des bonnes personnes.
