Les manifestations visent à faire partir le président Nicolas Maduro du pouvoir. De manière anticipée et sachant qu’il a été élu démocratiquement le 14 avril 2013. Suite à la mort de Hugo Chavez le 5 mars 2013. Ceci-dit, l’opposition menée par Henrique Capriles Radonski a toujours contesté cette élection (50,6% de suffrages en faveur de Maduro). Depuis, le Venezuela traverse une crise économique particulièrement importante avec la chute des cours du pétrole qui, jusqu’alors, fournissaient au pays l’essentiel de ses revenus. Ajoutez à cela la pire sécheresse qu’ait eu à affronter le pays en 2016, provoquant de graves pénuries d’eau et d’électricité, vous obtenez une révolte populaire. Quand bien même Maduro semble persuadé que toutes ces manifestations sont pilotées en sous-main par les États-Unis.
🇻🇪🎥 #Venezuela : De plus en plus de monde dans les rues, le mouvement ne baisse pas depuis maintenant trois semaines. pic.twitter.com/lWgjUCaHbH
— ¶ – T – A (@PorteTonAme) 20 avril 2017
Qui plus est, l’opposition politique, menée par la Table de l’Université Démocratique (MUD), est devenue majoritaire depuis sa large victoire aux législatives de 2015 (109 sièges contre 55 pour le PSUV de Maduro). Depuis lors, les députés de MUD tentent d’obtenir un référendum révocatoire en vue de destituer Nicolas Maduro mais celui-ci s’est employé à l’empêcher coûte que coûte. En janvier 2017, la situation semble avoir atteint un point de non-retour avec l’Assemblée nationale se déclarant en « rébellion totale » vis-à-vis de l’exécutif qu’elle qualifie de « dictature ». Fin mars 2017, la Cour suprême, composée de pro-Maduro, met la main sur le pouvoir législatif et Maduro refuse de payer les frais de fonctionnement du Parlement. Aujourd’hui, les manifestations se sont étendues jusqu’aux quartiers pauvres. Au moins 8 manifestants et un militaire ont été tués depuis le début du mois d’avril. Avec en toile de fond des pénuries de médicament et d’essence + une presse écrite/TV aux mains du pouvoir. Ce n’est que le début.