Principal motif de rejet : un financement improbable. Et pour cause : ce référendum suisse, le premier du genre en Europe, proposait ni plus ni moins que l’instauration d’un revenu de base universel (ou inconditionnel) fixé à 2250 euros par mois pour les adultes et 560 euros pour les mineurs. Autant vous dire que dans le genre « Utopique », il va être compliqué de faire mieux ! Tant bien même cette somme revient à peine à un SMIC si on prend en compte le coût de la vie en Suisse et le poids des impôts (autrement plus élevés que le nôtre). Pour autant, la plupart des Suisses n’ont pas tenu à financer ce modèle économique (victoire du « Non » à 76,9%). Lequel, s’il avait été adopté, aurait permis de sortir de la misère un certain nombre de citoyens mais risquait de ternir la réputation de « Bon élève économique » du pays.
Rappelons que la Suisse dispose aujourd’hui d’un taux de chômage de 3,5% et d’une économie des plus prospères dans le monde. Mettre en place un tel revenu de base aurait, selon ses nombreux détracteurs, incité de nombreux citoyens à ne plus travailler. Sans compter un financement qui aurait davantage taxé les hauts revenus (notamment les transactions financières) et bien sûr supprimé toutes les aides sociales existantes. Et pourtant, quoiqu’on en dise, le revenu universel est inéluctablement voué à être discuté et débattu d’ici les prochaines années à venir. En cause —> l’importance croissante de la robotisation et de l’intelligence artificielle qui, à terme, automatiseront et remplaceront un grand nombre de métiers humains. Avec à la clé un rendement et une efficacité sans commune mesure. Rendez-vous d’ici 10/15 ans ?