Lorsque j’ai écrit un article à son sujet en août dernier, j’avais alors peu d’espoir de voir Nourane être libérée. Enlevée au Yémen depuis le 1er décembre 2015, Nourane Houas, employée franco-tunisienne au Comité International de la Croix-Rouge à Sanaa (la capitale), a vécu un véritable enfer. Emprisonnée et maltraitée par ses geôliers, la condition physique de Nourane n’a eu de cesse de se dégrader durant ces 10 mois de captivité. Il suffit de se rappeler la dernière vidéo de revendication pour se rappeler à cette image spectrale d’une Nourane rachitique au teint blafard. Une souffrance qui appartient désormais au passé. Et c’est notamment grâce à l’intervention du sultanat d’Oman que Nourane a pu être retrouvée et transférée en sécurité dans ce pays du Moyen-Orient.
Cette libération semble être le fruit de mois d’efforts coordonnées à l’intérieur et à l’extérieur du Yémen. Par le sultanat d’Oman ainsi que les gouvernements tunisiens et français. Quand bien même ces derniers ont fait l’objet de critiques régulières du fait de leur silence/inaction supposé sur le sujet. Nous ignorons l’identité des ravisseurs mais il se peut qu’il s’agisse des rebelles chiites houthistes —> Sanaa étant sous leur égide. Quant à la santé de Nourane Houas, celle-ci reste fragile mais dans un état bien meilleur qu’il y a deux mois. Elle devrait pouvoir retrouver sa famille d’ici peu. En lui souhaitant un prompt rétablissement et bon courage pour la suite.