Réaliser qu’en 2016 des génocides ont encore lieu à travers le monde est un terrible constat. Aujourd’hui, un rapport de l’ONU sur le conflit au Soudan du Sud a fait état d’une situation humaine « parmi les plus horribles » du monde. Pour rappel, ce pays à majorité chrétienne et animiste a sombré, deux ans après son indépendance du Soudan (juillet 2011) du Nord à majorité musulmane, dans une guerre civile dès décembre 2013. Le président Salva Kiir ayant limogé son vice-président Riek Machar après que celui-ci ait fait part de son intention de briguer la présidence pour les élections de 2015.
Suite à ce limogeage, les pros Kiir et pros Machar s’affrontent sous fond de conflit religieux : les pro-Kiir appartenant à la tribu Dinka et se revendiquant catholiques, les pro Machar appartenant à la tribu des Nuers et se revendiquant presbytériens. Depuis ce jour, des exactions horribles ont lieu entre les deux camps. Par exemple, les forces gouvernementales de Salva Kiira, alliées à des milices sous leurs ordres, n’hésitant pas à tuer, torturer et utiliser le viol en tant qu’arme de guerre massive. Sachant que les enfants et handicapés sont eux-aussi visés. En octobre 2015, 60 civils seraient morts asphyxiés dans un conteneur de marchandises placé en plein soleil. Leur tort : être soupçonnés de soutenir Machar. Depuis le début du conflit, plusieurs dizaines de milliers de citoyens ont péri. Et le massacre continue.