Un autre policier a également été pris à partie. 10 jours d’incapacité totale de travail et 17 pour la policière. Les agressions remontent à hier soir. Une soirée privée était organisée dans un hangar de Champigny lorsque plusieurs dizaines de jeunes ont voulu s’y inviter. Vexés de se faire refouler, ils ont tenté de forcer le passage et les autorités ont fini par intervenir. S’en sont suivies plusieurs altercations. Des véhicules ont également été saccagés et brûlés dont deux appartenant à des pompiers. De même, de nombreux biens publics ont été dégradées. Deux personnes ont pu être interpellées. On ignore leur implication exacte dans cette série d’agressions et de vandalismes. Le fait qu’une policière et son collègue aient été pris à partie rappelle l’agression au cocktail molotov contre deux officiers à Viry-Chatillon (octobre 2016).
À nouveau, ce déchainement de violence à Champigny montre à quel point la réponse policière et judiciaire n’est pas à la hauteur. Manifestement, certains parents ne parviennent pas à empêcher leurs enfants de vriller. Sur Paris, l’insécurité a atteint un tel niveau qu’il n’est plus rare d’assister à toutes sortes d’incivilités. Voire, parfois, à des tentatives de vol ou d’agression. Des décennies d’incompétence en matière de respect de la fonction publique et des institutions françaises. Et malheureusement, il faut attendre qu’une policière se fasse tabasser par plusieurs jeunes et que tout ça soit filmé pour que les politiques réagissent. Les policiers, quant à eux, sont excédés et attendent que des moyens financiers et légaux conséquents soient mis à leur disposition. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. En 2016, 5 767 agents ont été blessés dans l’exercice de leur fonction (selon l’ONDRP). Un chiffre qui ne cesse d’augmenter au fil des années. En espérant que la policière et son collègue se remettent de leurs blessures au plus vite.
