Particulièrement présente chez les adolescents de 12/20 ans, la scarification consiste à se mutiler le corps, notamment les bras et poignets, à partir de rasoirs ou autres objets coupants. La principale raison : un mal-être psychique et physique, dû aux transformations du corps de l’âge enfant à l’âge adolescent, et à un manque de confiance en soi qui en résulte. Bien souvent, la douleur ne parvenant pas à s’exorciser par les mots, se mutiler le corps représente pour les adolescents le moyen le plus efficace de se sentir « bien ».
Par la douleur physique, l’adolescent se sent vivant, palpable, et a l’impression tangente qu’il est là, au moins en cet instant présent. Contrairement à d’habitude, où il a l’impression de n’être qu’un poids mort n’ayant aucun intérêt à apporter à soi ou aux autres. Parfois, il suffit même d’être un poil contrarié, même pour une broutille, et c’est l’auto-mutilation systématique.
Une sorte de médicament contre le sentiment d’injustice, et qui qui soulage vraiment sur le coup. Sans compter le fait que les ados sont, entre eux, particulièrement durs. Il suffit de ne pas être bien sapé, d’être gros ou grosse, d’être moche, d’être chétif, bref, de ne pas rentrer dans un moule « Social ++ », pour s’en prendre plein la figure. Mais pourquoi ces pratiques sont-elles en augmentation constante ?
Peut-être parce que les adolescents ont de plus en plus de mal à vivre dans une société où le paraitre prédomine sur l’ensemble des autres rapports sociaux. Ce ne sont plus des êtres humains, ce sont des choses. Et les choses, ça finit par s’abimer. Surtout quand on leur fait comprendre qu’ils n’ont pas leur place ici.
Tellement bien dit ! Bravo !