Plus que ressentir de la honte (ce serait trop facile), nous sommes surtout les responsables conscients d’un massacre à l’échelle mondiale de l’espèce animale. Pêche intensive, urbanisation, déforestation, chasse, braconnage, extraction minière, pollution de l’air, pollution des eaux… Les causes de disparition des animaux sauvages ne manquent pas. Et en attendant, l’être humain ne fait que s’accroitre. Encore et encore. Nous sommes aujourd’hui 7,4 milliards d’êtres humains et serons 8,5 milliards en 2030. 10 milliards en 2050. Sachant que chaque année, nous dépassons le seuil de biocapacité de la Terre. À savoir la capacité de renouvellement des ressources naturelles (forêts, reproduction des espèces, etc). Cette année, nous sommes à crédit depuis le 8 août 2016. Contre le 1er novembre en 1986.
Or, le problème est qu’il va arriver un moment où tous les surplus de ressources accumulées au cours des années précédentes arriveront à échéance. Et là, l’être humain commencera à décroitre. Dans la souffrance. Et ce seront les populations les plus pauvres qui en pâtiront. D’ici là, la quasi-totalité des animaux sauvages appartiendra au passé et la planète ne sera plus qu’un champ de ruines. En détruisant les écosystèmes, nous détruisons forcément les animaux qui y vivent puisqu’ils n’ont plus de maison et plus de possibilité de se reproduire. Il en va de même pour les végétaux et il en ira de même pour l’Homme. Tôt ou tard. À moins d’un réveil massif des consciences suivi d’une révolution des manières de vivre et de consommer. Nous n’en sommes pas encore là.
